Ça-y-est, vous avez décidé de vous faire accompagner par un thérapeute. Félicitation !
Vous êtes enfin prêt à passer le pas car vous avez compris que, parfois, il y a des problématiques que l’on ne peut régler seul, qu’il faut un regard extérieur et professionnel pour mettre en lumière ce que vous ne voyez pas encore. Vous savez que vous n’êtes pas fou ( vieille idée encore ancrée) mais vous avez besoin de mettre du sens, de déposer des émotions qui vous contraignent et de prendre le temps de vous raconter. Il y a comme un appel à grandir, à évoluer pour sortir de ces carcans ou schémas répétitifs qui vous empêchent tout simplement d’être heureux et bien dans votre peau.
Alors c’est parfait car, en tant que thérapeute, je vous le dis, soyez déjà fière de vous car cette décision est bien celle qui pourrait changer votre vie !
Bien choisir son thérapeute.
Il y a de plus en plus de thérapeutes et comme dans toutes activités professionnelles, certains sont meilleurs que d’autres et certaines thérapies plus ou moins pertinentes au vu de votre problématique.
Je vous conseille donc de prendre plusieurs facteurs en compte :
- La distance. Cela parait évident mais lorsque l’on décide d’entamer une thérapie, il faut se dire que cela va durer plusieurs séances et qu’il va donc falloir libérer du temps pour cela. Du temps pour s’y rendre, pour consulter puis pour rentrer. De fait, le mieux est déjà de voir s’il y en a un, près de chez vous, qui pourrait correspondre à votre attente. Une recherche internet permettra d’y répondre rapidement. Pensez à mettre la ville et/ou cherchez sur des sites « portails » qui les mutualisent.
- L’outil. Parfois, certains outils sont plus pertinents que d’autres pour accompagner une problématique. Il y a des approches corporelles, émotionnelles, mentales ou énergétiques. Sachez qu’ils existent plus de cent soixante-dix outils thérapeutiques recensés à ce jour et qu’il y en a donc forcément un qui vous conviendra. Pour vous donner quelques exemples, l’EMDR est particulièrement efficace en cas d’accident de la route ou traumatisme physiologique. La respiration holotropique permettra, à ceux qui contrôlent leurs émotions, de sortir du mental pour laisser émerger lesdites émotions. L’hypnose sera plus pertinente pour dialoguer avec le subconscient et trouver des clés de compréhension. La constellation sera un moyen de remettre chaque chose à sa place si vous êtes perdus ou dans le flou complet. A vous de cerner votre enjeu et d’aller vers l’outil qui vous convient le mieux ou que vous souhaitez expérimenter.
- Le bouche à oreille. Nous partirons du principe que la renommée se fait dans le temps et qu’elle est fiable car elle renvoie un retour d’expérience de la part de ceux que vous connaissez et qui vous conseillent ce thérapeute. Attention quand même car un thérapeute peut convenir à quelqu’un et ne pas du tout plaire à un autre. A vous, lors de ce premier rendez-vous, de percevoir si vous vous sentez suffisamment en confiance pour continuer avec lui lors de prochaines séances.
- Homme ou femme. Parfois, il est plus pertinent de se faire accompagner par un homme que par une femme ou inversement. A vous de voir ce dont vous avez besoin pour vous sentir entendu dans votre demande d’accompagnement. Par exemple, si vous êtes une femme et que vous venez pour une problématique en lien avec un viol, choisir un homme n’aura pas le même impact que de choisir une femme. Les deux sont bons mais ne vous feront pas travailler de la même manière.
- La plaquette / site internet / vidéo diverses. Ils vous permettront de voir plus clairement, ce qui est proposé et si cela vous conviendra ou non. La photo, les vidéos et les textes du thérapeute vous donneront aussi des indications quant à sa posture professionnelle, à son énergie et à sa vision de l’accompagnement thérapeutique. Passer votre chemin si sa manière d’être, ce qu’il propose ou si sa vision, école de pensée ou posture professionnelle ne vous conviennent pas.
Comprenez aussi que tous ces curseurs ne sont pas figés et qu’il n’y a pas d’ordre d’importance. Tout doit pris en compte selon votre besoin de l’instant et votre problématique. Aussi, vous pourriez très bien avoir envie d’aller voir un thérapeute en particulier même s’il vous faut faire deux heures de route car vous sentez que celui-ci vous convient à partir des autres critères.
Inversement, ne pas vouloir aller consulter chez celui qui est en bas de votre rue car il y a « ce quelque chose » qui vous bloque est tout aussi pertinent. La dimension factuelle et du raisonnable n’est pas obligatoire car votre subconscient sait mieux que vous, ce dont vous avez besoin (si, si) Aussi, la première règle est de vous écouter profondément à ce niveau là pour éviter de perdre votre temps et votre argent.
Faites-vous confiance dans le choix final et prenez votre rendez-vous.
Premier rendez-vous.
A la première rencontre, il y a une véritable fragilité pour celui qui vient consulter. Cela est tout à fait naturel. Cet état émotionnel ne doit pas être minimisé car c’est une donnée fondamentale qu’il faut prendre en considération dans l’accompagnement.
De fait, celles et ceux qui ont prit le temps de me faire des retours, ont exprimé la difficulté de se découvrir à l’autre, de s’ouvrir sur leur intimité qu’ils ont soigneusement caché au fil du temps.
Peur d’avoir honte, d’être ridicule, de ne pas être entendu ou compris dans sa souffrance ou dans la problématique qui les amènent sont souvent les raisons de cette fragilité de l’être.
Combien de fois, en regardant ces personnes la tête basse ou mal à l’aise dans le fauteuil, ai-je entendu :
« Vous savez, il y a tellement pire ailleurs », « Sinon le reste va bien, je n’ai pas à me plaindre », « je sais c’est débile comme problème » ou encore « vous allez penser que ce n’est rien… » etc…
Il y a là, comme une impossibilité d’oser dévoiler son histoire, sa souffrance à un inconnu qui pourtant, incarne un savoir, une posture, un métier de relation d’aide et d’accompagnement.
J’ai si souvent perçu la honte et la peur prégnante d’être jugé que beaucoup se résignent à venir consulter et ne vont pas plus loin dans ce besoin de se faire accompagner. Il se juge si durement à l’intérieur d’eux qu’ils pensent que le thérapeute va, en tout état de cause, faire de même.
Quelle erreur car si c’est le cas, là encore, fuyez ce thérapeute qui n’a pas compris la base de tout accompagnement et qui vous juge. Soyons clair, le thérapeute n’est pas là pour juger mais pour accompagner l’autre à mettre des mots, à ne plus garder en lui ce qui peut le ronger, le contraindre, l’enfermer même ou faire souffrir profondément.
Chaque individu qui entre dans mon cabinet est unique et porteur de sa propre vérité. Il est comme un « Univers » que je viens découvrir pour en voir la beauté et non pour le ramener sur la bonne voie (qui n’existe pas d’ailleurs) de ce que je pourrai, moi, penser. C’est fondamental pour un thérapeute de comprendre cela car sinon cela renforce la croyance du patient que la souffrance est une punition qui vient de l’extérieur et qu’il doit expier. C’est oublier comme nous sommes nos propres bourreaux en réalité et que la vie ne nous punit de rien (encore une mémoires puissante judéo-chrétienne sur laquelle nous nous sommes construits, et qui à encore beaucoup de poids et de force aujourd’hui dans nos psychés Européennes.)
De mon côté, je pars toujours du principe que ce qui est bon pour l’un peut être nuisible pour l’autre et qu’il n’y a donc pas de vérité absolue et unique. Que de voir la beauté que l’autre ne voit pas encore est un travail d’orfèvre car c’est bien, couche après couche, que derrière les nuages se découvre le soleil. Et entendez bien que nous sommes tous le soleil de notre propre univers. Les autres n’en sont que les supports de projections.
Alors, en tant que thérapeute, je me dois de mettre en lumière ce qui se joue pour celui qui vient me consulter. Je le ramène à lui, à son univers. D’ailleurs, je sais déjà que l’autre ne parle que de lui et de ce qu’il projette sur le monde et les autres (sa femme, son mari, ses enfants, son patron, parents et même son thérapeute…). Alors, patiemment, j’amène l’autre à se découvrir, à oser sortir de son image, de ses croyances limitantes, obsolètes, de sa zone de confort pour l’accompagner à se réaliser, pour l’écouter déposer sa souffrance et tout ce qu’il refoule depuis sa plus tendre enfance. Et c’est cela mon rôle. Uniquement.
Entendre la souffrance, montrer la ressource cachée derrière et le champ des possibles de sa propre terre intérieure pour lui permettre de se réconcilier avec lui-même et tout son monde intérieur. Et je peux vous affirmer qu’il y en a du monde à l’intérieur de chacun d’entre nous !
Bienveillance, écoute, narcissisation, opportunité de changement, accompagnement vers l’autonomie et le principe de responsabilité qui apportent la véritable liberté d’être…
Voila notre métier !
Soyez co-thérapeute !
Qu’est ce que cela veut dire être co-thérapeute ?
Et bien, c’est tout simplement être impliqué dans sa thérapie. En être responsable et acteur. Sortez-vous de la tête, une bonne fois pour toute, que c’est le thérapeute qui va faire le travail pour vous, que c’est lui qui va vous « sauver » ou vous donner la petite pilule magique.
Vous avez surement dû déjà essayer ça avec un médecin et cela n’a pas marché puisque vous êtes là face à votre thérapeute. Il y a donc une nécessité dans tout accompagnement d’en avoir l’envie et de comprendre que c’est VOUS qui allez explorer votre intériorité ! Le thérapeute ne peut pas le faire pour vous.
Il peut vous accompagner dans les arcanes du subconscient, vous sécuriser, mettre du sens et accueillir la souffrance dans la bienveillance et le professionnalisme mais IL NE PEUT PAS LE FAIRE POUR VOUS.
Normalement, il l’a d’ailleurs déjà fait pour lui et c’est pourquoi il sera pertinent pour vous car, d’une certaine manière, il connaîtra le chemin de l’apaisement et de la réconciliation. Là encore, si ce n’est pas le cas, passez votre chemin car un thérapeute qui n’a pas fait ce travail sur lui ne pourra pas vous amener plus loin que ce qu’il a expérimenté lui.
Alors, il ne tient qu’à vous de décider de faire ce que vous devez faire pour « réussir » votre thérapie. Soyez force de proposition sur vos objectifs thérapeutiques, sur les questions que vous voulez poser et acceptez que cela ne soit pas toujours agréable. Accepter d’être bousculé car le thérapeute viendra contourner vos protections et vos résistances à vouloir changer. Parfois même, vous retraverserez des zones de honte, de culpabilité et des émotions pas toujours agréables comme la peur, la colère et la tristesse. Le cadeau ou si vous préférez la récolte sera à la hauteur du dépassement.
N’oubliez pas que c’est cela que vous êtes venu chercher et qu’une part de vous tentera de vous en empêcher pour rester dans la répétition d’un contrat de survie correspondant à une identification égotique à rejouer certains comportements et certaines stratégies pour se donner raison. Comme une sécurité inconfortable de ce qui est connu même si cela fait souffrir ! Soyez-sûr qu’aller vers sa Liberté d’Être pour vivre la version la plus grandiose de qui vous êtes en réalité demande du temps, des efforts, un investissement financier et personnel avec la possibilité de devoir changer sa vision des choses, son regard, sa posture et sa manière de faire ou d’agir.
En effet, prendre sa place, se donner de la valeur et entrer en lien avec le monde est toujours un long processus d’évolution et se doit d’être accompagné qualitativement pour y parvenir pleinement.
Comprenez aussi que le prix de la consultation (taxé à 42% pour rappel) est un allié pour celles et ceux qui, par ce prix, vont se donner les moyens non seulement d’investir sur leur santé et leur épanouissement personnel mais aussi en prendre la responsabilité.
Sortir du schéma de ne pas être remboursé par la sécurité sociale et prendre sa santé en main est déjà un acte de responsabilité vis-à-vis de soi.
Ne demandez pas aux médecins qui a une salle d’attente surchargée et qui ne peut vous accorder plus de vingt minutes chrono, de s’occuper de vos désordres émotionnels, psychiques ou de vos « crises existentielle de vie et de passage ». Cela n’est pas son rôle et, au mieux, vous prescrira-t-il anxiolytiques et antidépresseurs qui, bénéfiques à court terme sont nuisibles à long terme car ils ne solutionnent pas le problème mais le « verrouille chimiquement » pour que vous sortiez la tête de l’eau. Ne soyez pas dupe que le problème restera entier et toujours à l’intérieur de vous. Le psychiatre fera souvent de même avec bien souvent un côté inaccessible lié à une obligation d’attente de rendez-vous d’au moins six mois…
Se tournez alors vers un thérapeute qui a d’autres clés de compréhension et des outils d’accompagnement psycho- émotionnel est alors une solution à prendre en considération.
Pour ma part, j’ai encore le luxe de pouvoir prendre le temps d’écouter puis d’accueillir la souffrance de celui qui vient me consulter. C’est mon métier d’ailleurs de prendre ce temps dans notre monde qui vit à cent à l’heure et qui ne s’écoute plus. « Vous êtes un curé des temps modernes », me disait une femme l’autre jour. Avoir l’oreille du thérapeute qui écoute et perçoit les enjeux du subconscient pour poser une ligne définie d’accompagnement en partenariat avec l’objectif que la personne se fixe.
Puis, une fois que ces objectifs ont été posé, nous commençons à utiliser des outils « non conventionnés » par la médecine pratique afin d’entrer dans des états modifiés de la conscience permettant de sortir du mental, d’aller explorer d’autres mémoires de votre histoire et nous entrons dans un dialogue avec le subconscient pour chercher les clés de ce que vous êtes en train de vivre et d’expérimenter. Souvent, une émotion se libère et c’est une véritable bénédiction si je puis dire, car derrière chaque tristesse il y a de la joie, derrière chaque peur, il y a de la force et du courage et derrière chaque colère, il y a la puissance d’exister.
Alors, lorsque vous comprenez que la souffrance qui vous amène à prendre un rendez-vous thérapeutique est peut-être le plus beau cadeau pour vous libérer, vous intégrez, de fait, que le subconscient (qui détient l’ensemble de vos mémoires et qui cherche à se libérer pour évoluer et être en santé) est votre plus grand allié.
Ce sera alors, avec curiosité, envie et appétit que vous commencerez à apprendre à communiquer avec lui, et donc avec vous, pour obtenir les perles de sagesse et clés de « guérison » qui vous attendent et qui sont déjà là, en potentiel.
Et puis, être co-thérapeute c’est aussi avoir une régularité dans l’accompagnement, prendre des notes parfois et pourquoi pas, acheter un cahier d’accompagnement. Celui-ci attestera par l’écrit le chemin parcouru au fil des séances, vous permettra de poser les questions qui émergent entre deux séances, sera le réceptacle de vos rêves (voie royale du subconscient), et des évènements qui viendront, peut-être, vous bousculer et qui, à chaque fois, font partis du mouvement de retour vers soi !
La vie est mouvement
N’oubliez jamais que le meilleur thérapeute, c’est la Vie ! Elle se chargera donc de vous enseigner avec amour et générosité par l’ombre et la lumière ! Elle viendra remettre en mouvement tout ce qui est resté cristallisé à l’intérieur de vous et qui empêche votre évolution et ce « je suis » en devenir que vous incarnez.
Alors, il existe un raccourci et ce raccourci pour aller vers cette réconciliation avec Soi-même est qu’il est sain d’entreprendre une thérapie dans un cadre bienveillant, sécurisé et avec quelqu’un qui vous aidera à démêler les nœuds de votre vie, à assainir vos « vieux dossiers » pour éviter la redite, qui apaisera votre souffrance, vous aidera à sortir de la culpabilité (et donc de devoir vous punir car un coupable paye !) pour vous guider vers votre autonomie.
Je finirai par cette citation que j’aime beaucoup :
« La conscience donne la liberté de continuer comme avant… ou de créer de nouvelles solutions ! »
Alors, à vous de choisir !